Situé au milieu de l’Océan Pacifique, au confluent de trois courants océaniques, les îles Galapagos possède un des écosystèmes marins les plus riches au monde. Sa réserve marine a une superficie de 133 000 km2 tout autour de l’archipel. Ce monde sous-marin est exploré par de nombreux chercheurs scientifiques du monde entier. En voici les raisons…
La mangrove : principale flore marine des îles, un élément important de l'écosystème marin
La mangrove est un écosystème maritime qui se développe sous l’effet des marées et dans les zones basses tropicales. Elles ont un rôle très important :
- elles protègent les côtes contre l’assaut des vagues ;
- elles contribuent à limiter les risques de catastrophes naturelles dus au changement climatique ;
- elles procurent de nombreuses ressources pour les populations habitants proches (animales comme humaines) ;
- elles stockent un grand nombre de carbone et aident à minimiser les changements climatiques.
Les îles Galapagos possèdent environ 3 700 hectares de mangroves, qui couvrent 35% de la côte de l’archipel. Quatre types de mangroves différentes sont recensées : la mangrove blanche, noire, rouge et la mangrove à boutons.
En 10 ans, la population des mangroves au Galapagos a accru de 24% de manière naturelle, ce qui est encourageant pour la préservation de la faune marine.
Elles sont aussi appelées “pépinières”, c’est-à-dire que beaucoup de poissons s’y réfugient pour se reproduire et grandir.
Elles ont un rôle majeur dans l’évolution des îles Galapagos et des espèces les habitant. En effet, elles transforment la côte rocheuse et en grande partie stérile des formations volcaniques en un habitat unique et plein de vie. Elles forment une parfaite transition et symbiose entre la terre et la mer.
Les récifs coralliens des Galapagos
Bien que les récifs coralliens des Galapagos soient grandement affectés par les changements climatiques des dernières années ainsi que par le courant “El Niño”, ils n’en restent pas moins riches en biodiversité et abritent notamment plusieurs espèces de coraux très rares. Certains d’entre eux, s’observent uniquement dans certains sites de l’archipel comme le Corail de Floreana, le Solitaire de Wellington et le Polycyathus Isabela, trois coraux endémiques de l’archipel.
En 2020, 30 nouvelles espèces sous-marines ont été répertoriées aux Galapagos, parmi elles, dont la 50% sont des espèces de coraux.
Une faune marine d’une richesse exceptionnelle
Les otaries des Galapagos et les lions de mer des Galapagos (faisant également partie de la famille des otaries) sont tous deux des mammifères marins endémiques.
Souvent confondues avec les phoques, elles n’ont pas les mêmes caractéristiques que ces derniers. En effet, elles possèdent des petites oreilles et peuvent, avec leur nageoire, marcher sur terre, contrairement à leurs “semblables”.
Elles peuvent plonger jusqu’à 600 mètres de profondeur pendant plus de 10 minutes mais en général chassent beaucoup moins profond pendant quelques minutes seulement.
C’est un animal très sociable et curieux, qui ne manquera pas d’approcher les plongeurs pour nager et jouer près d’eux.
L’iguane marin est un exemple parfait d’évolution et d’adaptation à l’habitat particulier qu’est l’archipel des Galapagos. Il est le seul de son espèce à pouvoir nager et à se nourrir exclusivement d’herbes marines. En effet, arrivé “par erreur” sur l’archipel, son anatomie a dû s’adapter à cet environnement hostile :
- sa queue s’est aplatie ;
- il possède des épines dorsale qui lui permettent de nager plus vite ;
- son museau s’est aplati afin de pouvoir arracher les algues et herbes marines accrochées aux rochers ;
- son sang est froid ;
- il possède des écailles épidermiques qui le protège du froid et du dessèchement ;
- il peut plonger pendant 15 minutes à une heure, à une profondeur de 15 mètres ;
- lorsqu’il est sous l’eau, il peut ralentir son rythme cardiaque à 5 pulsations par minute afin de conserver l’énergie nécessaire ;
- sa couleur noire, parfois tachetée, lui permet de se réchauffer rapidement après avoir plongé dans les eaux froides et d’emmagasiner la chaleur.
La tortue verte des Galapagos est la seule tortue marine présente dans les eaux des Galapagos. Elle peut parcourir de longues distances à une vitesse de 30 km/h. Une tortue verte des Galapagos se reproduit tous les deux ans. Lors de la ponte, pour tromper l’ennemie, elle creuse un faux nid à côté de celui où elle a logé ses œufs. Les chances de survie pour les bébés tortues sont faibles, car elles doivent faire face aux nombreux prédateurs, aussi bien sur terre qu’en mer. C’est aujourd’hui une espèce menacée, classée parmi les espèces en danger critique par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
L’on trouve un grand nombre d’espèces de requins aux Galapagos parmi lesquels le requin à pointe blanches (appelé tintoreras), requin à pointe noire, requin mako, requin renard, requin requiem, plusieurs types de requins-marteaux, requin tigre, le requin barbotte, ainsi que le requin des Galapagos. Ce dernier est l’espèce originaire de l’archipel mais que l’on peut rencontrer au large de plusieurs îles tropicales. Il peut atteindre 3 mètres et vit en moyenne 24 ans. Le requin barbotte, quant à lui, est endémique des îles. Ils sont petits, bruns et reposent sur le fond sablé de l’océan.
Le requin-baleine peut mesurer près de 12 m, il s’agit du plus grand requin au monde. Sa couleur est grise avec un motif de tâches et de rayures. On le rencontre surtout vers les îles, plus au nord-ouest, de Darwin et Wolf.
Le saviez-vous ? L’archipel des Galapagos détient la plus grande concentration de requins au monde !
Environ 23 espèces de baleines sont présentes dans les eaux des îles Galapagos. Pour elles, se sont des eaux riches en nutriments et plancton. Un endroit parfait pour s’alimenter.
cétacés sur le côté ouest d’Isabela, où l’eau est plus froide. Les baleines à bosse, baleines bleues, baleines de Bryde, orques, cachalot, rorqual ou encore requins-baleines arpentent les eaux de l’archipel à diverses périodes de l’années et distances des côtes.
15 espèces de raies peuvent être observées dans les îles Galapagos. Les plus communes sont :
- La raie manta, d’une envergure de 3 mètres, possède des “cornes” très souples qui lui permettent de diriger le plancton et les petits poissons dans sa bouche. Elles sont curieuses et aiment nager près des plongeurs.
- La raie dorée tire son nom par sa couleur.
- La raie d’aigle tacheté peut avoir une envergure jusqu’à deux mètres. Elles sont appelées ainsi car de petites tâches blanches recouvrent leur “dos” noir.
Le saviez-vous ? La bouche des raies Manta est assez grande pour y faire entrer 4 hommes adultes en même temps.
Le manchot des Galapagos est le deuxième plus petit manchot au monde après le manchot pygmée (qui se trouve principalement en Australie et en Nouvelle-Zélande). En revanche, c’est le seul au monde à vivre tant au nord, sur l’Équateur, dans des eaux si chaudes.
L’hippocampe du Pacifique est un hippocampe géant. Il peut mesurer entre 20 et 30 cm de longueur. Il est la seule espèce habitant sur les côtes de l’océan Pacifique. Ils se logent dans les récifs coralliens. Le meilleur endroit pour les voir aux Galapagos est le site de plongée avec tuba de Los Tuneles sur l’île Isabela.
Par ailleurs, environ 445 espèces de poissons peuplent les eaux des Galapagos dont 9,2% sont endémiques.
En plus de ces espèces sous-marines iconiques, les Galapagos abritent également une grande variété d’invertébrés avec une multitude d’espèces de concombres de mer, d’oursins, de crabes et crevettes ou encore d’éponges et anémones de mer.
La faune marine en fonction des saisons
Aux Galapagos, certains habitants marins ne sont là qu’une partie de l’année. En effet, le nombre d’espèces de mammifères marins présents sur l’archipel atteint son pic pendant la saison du courant Humboldt venant de l’Antarctique, c’est-à-dire entre juin et novembre.
Les eaux sont alors plus froides et plus riches en nutriments, ce qui attire bon nombre d’entre eux. Parmi les espèces remarquables de cette saison, on cite notamment le requin-baleine, visible au nord-ouest de l’archipel, dans les eaux des îles Darwin et Wolf, dont la réputation de spot de plongée n’est plus à faire.
Les baleines à bosse ou encore les baleines bleues migrent aussi chaque année entre juin et septembre pour se reproduire au large des côtes pacifiques de l’Amérique du sud.
Également de la famille de cétacés, et par conséquent étant tout aussi influencés par le courant Humboldt, les dauphins sont visibles en grand nombre dans les environs d’Isabela. Pendant la période de juin à novembre, on les voit régulièrement suivre les bateaux.
D’autres espèces peuvent se rencontrer toute l’année mais certaines périodes permettent de les observer avec plus de chance ou d’assister à un évènement particulier de leur vie.
Par exemple, les tortues vertes offrent un spectacle de rêve à partir de janvier et plus particulièrement en avril-mai, mois où des centaines d’œufs éclosent sur les plages des Galapagos.
Spot de plongée légendaire et rêve de tous les plongeurs, les îles Galapagos se classent, grâce à cette biodiversité exceptionnelle, dans le top des endroits les plus réputés pour plonger, notamment avec les requins et requin-baleines.
La faune et flore marine surprendra les amateurs comme les professionnels, de par son abondance, sa diversité et sa proximité.
Les îles enchantées des Galapagos portent très bien leur nom et ne laissent indifférent aucun de ses visiteurs !