L’Amazonie, poumon du monde, vaste étendue verte, plus grande forêt primaire,  5 500 000 km2. Elle s’étend du Brésil  jusqu’à l’Équateur, d’est en ouest du continent sud américain. Elle traverse la Bolivie, le Pérou, la Colombie, le Vénézuela, la Guyana, le Suriname, la Guyane française.

 

L’Amazonie abrite une grande partie de la biodiversité mondiale :

  • un oiseau sur cinq vit dans la zone amazonienne ;
  • un poisson sur cinq habite ses rivières ;
  • au moins une espèce sur dix de plantes et d’animaux loge au cœur de cette immense forêt !

En Équateur, l’on retrouve deux parcs emblématiques du pays et de la zone, le Yasuni et le Cuyabeno. Ils sont considérés comme des zones critiques de biodiversité et font partie des zones protégées les mieux préservées au monde.

 

L’amazonie est également d’une grande richesse culturelle. De nombreuses communautés autochtones vivent encore dans ses profondeurs. Celles-ci conservent leurs traditions et leur authenticité et défendent les droits et la conservation de la forêt amazonienne.

La réserve naturelle de Cuyabeno :

Située au nord-est de l’Équateur, dans les régions de Sucumbios et d’Orellana, et déclarée par le gouvernement équatorien comme réserve naturelle en 1979, elle doit son nom au lac Cuyabeno, le seul ouvert au tourisme. Elle se trouve proche des frontières de la Colombie et du Pérou et couvre 6 034 km2.

La particularité de la réserve est qu’elle présente une forêt semi-inondée. En effet, ses 14 lagunes forment l’un des plus grands complexes humides d’Amazonie et le seul aussi accessible au tourisme. Afin de préserver les écosystèmes de la zone, seulement un seul de ces lacs est ouvert au tourisme communautaire.

Grâce à ses nombreux affluents, la réserve naturelle du Cuyabeno abrite une faune et une flore riche. 12 000 espèces végétales ont été identifiées, dont certaines sont endémiques et environ 60 espèces d’orchidées.

La faune extraordinaire compte notamment les fameux dauphins roses, que l’on voit principalement dans cette réserve, des lamantins, caïmans, alligators, anacondas ou encore loutres. C’est également le refuge de 10 espèces différentes de singes, comme le singe rouge hurleur, le capucin touffeté, le singe écureuil, et de nombreuses espèces d’oiseaux. Il en a été identifié 550 espèces [d’oiseaux].

Cette faune cohabite également avec les différentes communautés qui peuplent la forêt amazonienne, parmi elles les Sionas, les Secoya, les Cofan et les Shuar, toutes tenant leurs propres croyances et traditions.

Le parc national du Yasuni :

Le parc national du Yasuni a été également déclaré Réserve naturelle en 1979 et déclaré Réserve de biosphère par l’Unesco en 1989. Le parc est réputé pour être un lieu extraordinaire, grâce à sa biodiversité spectaculaire jamais enregistrée auparavant dans une autre aire protégée. En effet, le Yasuni est connu pour la densité de sa biodiversité : on y trouverait aux environs des 10% de la biodiversité mondiale. C’est notamment l’un des sites les plus riches pour l’ornithologie avec plus de 610 espèces d’oiseaux recensées. Par ailleurs, 33 espèces animales qu’abrite le Yasuni sont déclarées en voie d’extinction.

Les nombreuses espèces d’arbres distinctes, les larges fleuves de Napo et de Curaray et les plus petites rivières comme le Tiputini ou le Yasuni, débordant lors de la saison de grandes pluies, ainsi que la faune spécifique à la zone (telle que le jaguar, l’anaconda ou en encore la harpie féroce, grande espèce d’aigle de la forêt tropicale) constituent le décor exceptionnel de ce parc.

Parmi les communautés du parc du Yasuni, nous retrouvons des Kichwas et Shuar ainsi que les Huaorani. Ces derniers sont en majorité dans le parc et forment deux clans : les Tagaeri et les Taromenane. Ces deux tribus cohabitent, malgré le peu de contact et les tensions demeurant entre eux, dans une aire de 716 000 hectares située entre les fleuves Napo et Curaray et légalisée par convention comme territoire de la nationalité Huaorani. On estime qu’entre 200 et 300 personnes vivraient, volontairement, totalement isolées du monde moderne. Cette population est menacée car  très vulnérable aux maladies modernes.

Les reste des communautés, plus ouvertes au monde occidental, peuplent également le Yasuni et s’ouvrent au tourisme communautaire pour faire découvrir la faune de leur lieux de vie ainsi que leurs traditions et sensibiliser les visiteurs quant à l’importance de la préservation de cet écosystème.

Ce qui rend si spéciale la zone c’est l’exceptionnelle conservation de sa biosphère. En effet, avec 99.73% de végétation originelle de la réserve, le Yasuni est l’une des zones avec la meilleure préservation environnementale au monde, ce qui en fait un lieu extraordinaire pour découvrir les écosystèmes caractéristiques de l’Amazonie.

Le sud de l’Amazonie équatorienne :

Plus au sud, dans la région du fleuve Pastaza, malgré le fait que la zone ne soit pas une aire protégée, la faune locale de la région a toute son importance dans cet écosystème. En plus des insectes et tarentules caractéristiques de l’Amazonie, des centaines de singes, perroquets, toucans et autres espèces comme les boas, les caïmans, les anacondas, les tapirs ou encore les grands cabiais, plus grands rongeurs existants cohabitent dans cette région très peu connue. Les lamantins sont également présents dans les eaux de la région.

Là, vivent d’autres communautés d’origines Kichwa, Shuar, Achuar ou plus minoritaire celle des Sapara, qui ne compte qu’environ 500 individus. Ces peuples, bien qu’occidentalisés et ouverts aux innovations modernes, restent très attachés à leurs racines et à la nature qu’ils habitent. Tentant tant bien que mal de contrer l’exploitation pétrolière qui menace leur milieu de vie et leurs cultures, ces communautés se sont ouvertes au tourisme communautaire, ce qui leur permet de faire connaître leurs traditions et modes de vie au monde extérieur et ainsi de se faire entendre.

Dans cette partie de l’Équateur, aucune route n’existe pour accéder à ces communautés. L’avion ou les voies fluviales sont alors empruntés, le nombre de visiteurs est alors plus faible que dans les parcs nationaux évoqués plus tôt. Moins connue du grand public, cette région conserve une rare authenticité dans sa manière de vivre et rencontrer ses habitants est la garantie d’une expérience humaine riche en apprentissage.

Ces trois régions de la jungle amazonienne, abritant les traditions ancestrales de ces communautés et  une biodiversité rare, sont aujourd’hui des espaces à protéger de toute urgence si nous voulons continuer de vivre, nous émerveiller devant leur richesses, rencontrer leur habitants et contempler le spectacle qu’y offre la nature.