La réserve marine avec le sanctuaire de Darwin et Wolf aux Galapagos

En 1959, pour préserver sa faune et sa flore de l’influence de l’homme, l’Équateur a fait de 97% des terres émergées des Galápagos un parc national de 800 000 hectares soumis à des règles très strictes.

Moins connue du grand public, la réserve marine de l’archipel, zone de convergence de quatre courants océaniques, s’avère pourtant tout aussi exceptionnelle que les terres émergées.

Plus de 2900 espèces de poissons, invertébrés et mammifères marins s’y côtoieraient. On y dénombre également de nombreuses espèces endémiques de l’archipel dont 57 sont inscrites sur la liste rouge mondiale des espèces menacées.

Pourtant, jusqu’à cette année, moins de 1% des eaux de l’archipel bénéficiaient d’une protection officielle. Résultat : pendant des années, la pêche – aussi bien légale qu’illégale – a mis en danger la survie de la faune sauvage de la zone, et tout particulièrement celle des très nombreux requins. Cette époque est maintenant et enfin révolue.

Tout récemment inauguré par le président équatorien Rafael Correa, le nouveau sanctuaire marin des îles Galápagos s’étend sur près de 47.000 km² et abrite la plus grande concentration de requins au monde.

Concrètement 38.000 km² strictement protégées ainsi que de 21 aires plus petites marines nationales de conservation, seront désormais surveillées et vierges.

Cela correspond à l’équivalent d’un tiers des eaux sous souveraineté équatorienne entourant l’archipel où la pêche ainsi que l’exploitation minière sont de facto interdites.

Suite à cette décision historique, le Président a témoigné de l’importance économique et écologique des îles :
Les Îles Galápagos ont une valeur écologique, mais aussi économique, sans pareil. Le gouvernement de l’Équateur supporte la création d’un sanctuaire marin dans le but de le laisser en héritage à nos enfants et aux enfants de nos enfants. Un monde merveilleux où autant d’espèces que possible seront préservées pour alimenter le plaisir et la connaissance des générations futures.

D’après le Docteur Enric Sala, « l’Équateur vient de montrer des qualités exceptionnelles de dirigeant en protégeant l’une des zones les plus précieuses de l’océan ». l’Équateur vient également de préserver une importante manne économique. »
Pour preuve, chaque requin vivant dans les eaux des Galápagos rapporte 5,4 millions de dollars par le biais des activités touristiques alors qu’un requin mort ne rapporte que 200 dollars au pêcheur qui le tue.

Enfin en parallèle le National Geographic (NatGeo), à travers le projet Pristine Seas, supporte ce projet :

  • L’expédition aux Galápagos débutée le 2 décembre 2015 a duré 21 jours.
  • Des images ont été réalisées avec différents types de caméras, une équipe de cinéma et des embarcations contrôlées par la coordination du Parc National Galápagos et la Fondation Charles Darwin.
  • Grâce aux images tournées aux Galápagos, NatGeo réalisera un documentaire de télévision d’environ une heure, en espagnol et en anglais, ainsi que des contenus digitaux.
  • Ce documentaire sera alors largement diffusé par le ministère de l’éducation de l’Équateur afin d’éveiller la conscience environnementale des jeunes équatoriens mais du monde entier.